Dans les petites ruelles, la nuit est la, le vent se faufille, rafraichit l’air et les hommes, remonte l’odeur des cuisines et du crottin d’anes ! Hommes en djellaba blanche, petits vieux aux lunettes triples foyers, femmes voilees jusqu’au yeux marchant en groupe avec au bout du bras leurs progenitures, silhouettes noires et fines s’escarpant au coin de la rue, boutiques eclairees par les lampes a huile, bavardages assis dans la ruelle, marchands aux petites vitrines en bois, mais grille, mosque allumee aupres des hommes, au coeur de la ville.
Ambiance mystique de ces ruelles qui enchante entre la nuit et la lumiere. Africain, Indien, Somali, Arabe, les peaux vont du noir au café au lait, les visages races, un mixe que ce peuple Swahili. Les enfants sont frais , charmants et curieux. La vie s’ecoule paisiblement dans ces dedales aux murs si hauts qu’ils touchent le ciel, la vie s’anime quand le soleil est endormi et que la fraicheur s’installe.
Jour de festivite, aujourd’hui c’est le premier jour de l’annee musulmane. Au programme, course d’anes, regate de dhows (bateau en bois a voile traditionnel) et combats de batons sur la place de l’ancien fort.
La musique qui rythme les combats , mélange de percussion puissante et tres rapide sonne comme de la hard tech ancestrale. Melange d’archaisme et de modernite que cette ville ou se cotoient musulmans traditionnels et beach boys, jeune homme alpagueur de journee en dhow, le plus souvent dreadu decolore, portable pendu au cou et lunettes de soleil sur le nez. Ces memes beach boys qui exasperent le plus vieux des joueurs de tambours car participant aux combats avec des drapeaux de bob et des
Mais tout cela reste execute dans une bonne humeur et une joie ambiante particulierement agreable.
Le soir, veillee sur la place, a cote du fort, sous les arbres centenaires, l’air est doux, les hommes d’un cote, les femmes de l’autre. Voix gracieuses et empreintes de mysticisme au son du tambour.
En deambulant dans les rues, nous avons fait la rencontre d’Hassan et de sa famille. Ils nous ont tout simplement invite a se reposer un instant a l’ombre de leur toit et cela s’est fini en invitation a manger un peu de chima (puree de mais) accompagne de sauce tomate, choux et crabe. Incroyable hospitalite . Sans contre partie, nous avons partage la plupart de notre temps avec eux a Lamu. Discutant de tout et de rien, de la vie d’Hassan, les enfants nous apprenant l’alphabet arabe, et nous donnant des cours de francais improvises a Hassan toujours curieux de tout.
Dimanche après-midi a la plage avec Hassan, ces enfants et les petits voisins. Comme un dimanche en famille . La vie quotidienne nous ratrappe et c’est bien agreable !
Derniere viree aupres de l’ocean indien a Watamu, le club vacances des italiens que nous pensions plus sauvage, mais en fait, est tres touristique.
Les plages super jolies sont envahies d’italiens en maillots de bain. On croise de nombreux couples mixtes, ces messieurs sont les plus friands de jeunes beautes exotiques, mais les dames d’un certain age ne semblent pas non plus se priver de la compagnie de beaux corps sculptes par le labeur. Le tourisme , ici, apporte tout son lot de faux espoirs. Espoir de mari blanc ou de femmes europeenes. Espoir d’un travail. Le tourisme genere tant de revenus que tous esperent en profiter. Du coup les plages regorgent de boutiques-etals, de jeunes proposant des services, souvent inutiles ou d’autres qui mendient discretement.
un petit cafe filtre pour la route, denree particulierement rare en Afrique de l'est ou l'on ne trouve que du cafe instantane (et ce malgre que le pays soit un producteur)
Les petites impressions de Vabu
La petite boutique de Watamu
Petite boutique, petit bonheur . D’abord au premier plan, des sucreries, bonbons, chewing gum, sucettes de toutes formes et de toutes couleurs dans leurs pots. Sur un fil tire au dessus du comptoir, sachet unitaire de the, lessive, café instantane, cacahuetes…. Sur les etageres , l’essentiel, du riz en sachet, de la margarine, des grains, de la lessive, du savon, petits gateaux.
Il y a peu de marque, presque tout est vendu a l’unite, pas de grosse reserve. Quand on a besoin d’un petit sachet de lait frais, on va a la boutique, c’est a deux pas de la maison !
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