MAROJEJY

Le royaume des 4L était une halte agréable, mais un peu molle pour notre babuvati en quête d'émotions, d'efforts, de souffrances et disons-le, d'exploits ! d'aventure quoi ! En compagnie de Mr. Paul, petit suisse de Zurich et explorateur intrépide de contrées humides, nous organisâmes (remarquez le passé simple, la classe !) une expédition dans le Marojejy (prononcez Marodjedj, Bati a mis deux semaines pour y arriver, ceux qui le connaisse reconnaitront là son don pour les langues) ! en malgache, Marojejy signifie "beaucoup de pluie" (un truc comme ça, enfin en tout cas ça veut dire très humide quoi !) : tout un programme, mais en même temps la signification on ne la apprise qu'après être engagés au plus profond de la jungle et là, c'était trop tard !
Bref, après quelques 2 heures de taxi-brousse (pour faire 60 km) dans la superbe vallée rejoignant Andapa, deux-trois emplettes au marché de Manantina (du riz et des bananes, l'essentiel donc, qui nous servira de substance nutritive matin, midi et soir)- le point de départ de notre expé - nous voilà parti en compagnie de Désiré, notre guide, et bien sûr de Mr. Paul. Après quelques km nous parvenons au village de Désiré. Celui-ci, alors camouflé en malgache ordinaire, ressort de sa case métamorphosé en vrai guide : chemise et short kaki d'éclaireur et badge officiel de l'ANGAP à la poitrine. Nous quittons alors Mandena et traversons de superbes paysages de rizieres où femmes et enfants, pieds nus, travaillent. Après quelques temps nous atteignons l'entrée du Parc, et avec elle les limites de la civilisations. Nous nous engoufrons alors, sans le savoir, dans le terrible Empire des Sangsues !
les rizieres aux environs de Mandena
Marojejy est un parc national protégeant une forêt humide et primaire présentant différents types de couvert végétal selon l'altitude. le parc s'étend en effet d'environs 400 m à 2133 m et recueille l'essentiel des précipitations venant de l'océan indien. Comme le dit le guide : "Vaste et reculé, Marojejy renferme une biodiversité exeptionnelle qui s'exprime notamment chez les batraciens, les oiseaux et les plantes. Le parc abrite [11] espèces de lémuriens, dont le très rare et légendaire lémurien blanc, endémique au parc, propithèque soyeux de son nom scientifique." Nous ne verrons parmi toutes ces éspèces que deux de lémuriens, quelques oiseaux et pas un batracien ! quand au propithèque soyeux, il n'a pas daigné nous montrer le bout de sa queue immaculée !
la seule photo de lémurien que l'on ai pû prendre


Malgré tout ça, ce fut une très belle expérience et la nuit au campement fut des plus reposante pour Bati. Voici ce qu'il en dit dans son petit journal de bord : " Le soir, dans le camp 2 dont "la salle à manger" est montée sur pilotis au dessus de la rivière, nous sommes vraiment au bout du monde, seuls avec les croassements des amphibiens et le cliquetis des oiseaux."
En fait, ce parc, du fait de ces conditions plutôt difficiles, est plus destiné à la recherche qu'au tourisme, et de nombreuses équipes de scientifiques y séjournent régulièrement pour étudier le lémurien blanc, mais aussi l'écosystème présentant une richesse extraordinaire. A conseiller à tous les aventuriers et amoureux d'écologie...
l'equipe vous salue
Désiré, notre guide et Mr Paul
Désiré, notre guide et Mr Paul

et le lézard aussi !
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