Dès le départ, on est mis dans l'ambiance. initialement prévu à 10 heure du mat', nous quittons Sambava à 12h30 : on nous avait prévenu qu'ici l'heure de départ n'est qu'approximative et dépend plus de la rapidité de remplissage des véhicules que d'un horaire précis. Pas grave, on a le temps pour nous de toute façon.
C'est confortablement installés à l'avant de la 504 bachée que nous quittons Sambava : Au revoir paysages verts intenses, palmiers, rizières et humidité, nous partons pour le nord ouest et rapidement le décors se fait plus sec et le vert laisse la place à la brousse jaune et rouge ! Nous rejoignons Vohémar par une bonne route goudronnée où la seule perte de temps notable est due aux multiples controles de police et de l'armée, qui, en échange d'un peu de complaisance à l'égard de la surcharge évidente du véhicule, se font un bon petit plus sur leur salaire... c'est pas vraiment de la corruption mais plutôt un système bien établi, qui disons le, emmerde bien les chauffeurs tout de même. Enfin, les multiples backchishs sont compris dans le prix du billet, donc bon...
C'est après Vohémar que les choses se compliquent. Nous quittons alors la côte de la vanille et avec elle, le goudron. Là, la véritable brousse commence, un chemin ocre nous attend et après un rapide plat de riz pour le chauffeur nous nous engageons sur la piste avec la fin d'après midi et une lumière incroyable baignant des paysages de collines couvertes de paturages et de troupeaux de zébus, accompagnés de leur pic-boeuf respectifs (une espèce de Héron qui vit en symbiose avec les zébus). La lumière s'etteind peu à peu, les villages aussi car l'électricité n'est pas encore arrivée jusqu'ici.


Après 150 km et 10 heures donc (on vous passe la poussière et les cahots brise-reins), nous atteignons Ambilobe, où le véhicule qui doit nous emmener jusqu'à Diego est, évidemment, en panne ! c'est parti pour une attente de 2 heures, en pleine nuit, dans un bled glauque au possible. Au bout d'un moment, notre chauffeur dégotte enfin un taxi-brousse en état de marche pour Diego-suarez et c'est coatchés par un rabatteur-chargeur de bagage surexcité, sans doute par le kat, que nous chargeons et embarquons dans le mini-bus. Après trois heures qui nous parraissent interminable, d'autant plus que le soleil espéré après nos deux semaines sur la cote est n'est pas au rendez vous, nous arrivons à Diego sous la pluie ! Dommage !
Bref, une bonne petite nuit blanche, ça ne fait pas de mal ! (blanche tout dépend pour qui, le Bati a réussi à caler quelques heures de sommeil... peut être l'effet des effluves d'échappement au dessus desquelles il se trouvait, accroché au bastinguage de l'arrière du baché)
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