11 août 2006

Diego Suarez et the roger super tour

Diego-suarez, situé à la pointe nord de Mada, fut une halte agréable, où après nos aventures humides, nous nous sommes reposés au soleil (et oui la pluie n'a pas duré) et sous les alizées. Nous y avons retrouvé Gunter et Anja, nos amis de sainte-marie, avec qui nous nous sommes offerts quelques soirées gastronomiques et une belle ballade à la montagne des français, où nous avons pu admirer la baie de Diego (qui serait la seconde plus grande baie du monde après celle de Rio de Janeiro) et entre la baie de Sakalava et Ramena (la station balnéaire de Diego).




gunter et anja


A sakalava rencontre avec une troupe de lémuriens, pas farouches,





c'est le moins qu'on puisse dire, puis jolie ballade le long du littoral. l'arrivée à Ramena est un peu spéciale, l'extrémité de la bourgade est complétement laissée à l'abandon et les vestiges de bungalow en béton donne un air apocalyptique et vraiment triste à l'ensemble. Nous sommes arrêtés dans notre promenade par trois militaires en guenilles et assez mal en point, qui nous prélève un droit d'entrée... à la sortie. Mais bon, on a quand même un reçu !

quelques vues de notre promenade le long des trois baies



pêcheur et ses trouvailles (poisson perroquet et poulpe)



sculture naturelle




Le lendemain, après une journée à la découverte de la ville (ambiance sympa, mais pas grand chose à voir) nous retrouvons Mr. Paul qui nous attend à notre hôtel et s'est reparti pour un petit resto !

Après cette petite halte reposante, nous avons rendez vous le lundi matin avec Roger, un chauffeur de taxi qui nous avait déjà emmené à la montagne des français et à Sakalava, et avec qui nous avions bien sympathisé et du coup organisé une petite excursion jusqu'à l'Ankarana. En effet, Roger est bien plus qu'un simple taximan : c'est une agence touristique à lui tout seul et avec sa 4L 5 vitesse au klaxon magique, le roi des tsingy rouge peut vous emmener où vous voulez dans la région (et même plus loin) pour des prix hors concurence ! En ce lundi il nous emmene donc à la découverte de sa spécialité : les tsingy rouges vous l'aurez compris. c'est le seul à y emmener les touristes en 4L, la piste n'étant normalement pratiquable qu'en 4x4, entre autre à cause de la profondeur du sable. Mais Roger a son secret : Sa piste spéciale qui passe littéralement à travers la brousse et dont il connaît les méandres grâce à la présence de sa famille dans les parages depuis un bon bout de temps, ses ancêtres ont d'ailleurs leurs tombeaux non loin des tsingy rouges ! Après avoir emprunté cette Warp Zone, on se retrouve donc en cie des 4x4 sous les yeux interloqués des autres touristes et le regard amusé mais tout de même surpris de Paul (qu'on avait mis au courant), devant un superbe canyon creusé dans la lattérite et dont les tons rouges ressortent sur la verdure de la végétation alentours. Et, au creux du canyon apparaît un véritable joyaux de la nature : les tsingy rouges.

Ces formations de sables et de corails formées par l'érosion d'une rivière latéritique offre un superbe spectacle dont nous vous laissons profiter !

vue generale





roger et sa 4L vive la vie

la 4L dans ses oeuvres façon 4x4


valerie et roger


tsingy en formation




En réalité ce ne sont pas des tsingy au sens géologique du terme, mais leur forme les rappelant quelque peu leur ont valu ce nom !

Ensuite, Roger continu son tour et nous emmene au Lac sacré. Selon la légende, un village s'étendait autrefois dans le bassin du lac, mais ses habitants déplurent au Dieu et le village fut submergé, les habitants étant transformés en crocodiles. Depuis, les sauriens sont vénénérés par les autres habitants du coin et tout les samedi on leur sacrifie des zébus. La visite du lac est un peu un attrape touriste, il faut le dire. Du lac on ne voit pas grand chose, et on se retrouve sur la berge à une bonne grosse dizaine de Vasaha à taper des mains pour faire venir le croco sacré ! Comme ça cela paraît étrange et assez ridicule d'imaginer ce troupeaux de blancs rougis par le soleil, les appareils photo braqués sur le petit bout de berge en attendant le croco et tapant des mains pour le faire venir. Mais derrière ce rituel touristique se cache une raison culturelle tant pour les crocos que pour les habitants du coin. Car, en effet, ca marche. au boutde quelques minutes de claquement de main collectif, le croco apparait au loin, glissant doucement dans l'eau et se dirigeant vers la berge. Au début je crois à un pur hasard. mais non, le croco se rapproche bel et bien au rythme des nos mains et fini par atteindre la berge. En fait, depuis des siècles les habitants, quand ils procèdent aux sacrifices pratiquent des danses et des chants en préambule et les crocos se sont adaptés. Du coup, dès qu'ils entendent claquer des mains, ils accourent voir si la bouffe est au rdv ! incroyable non !

le croco sacré



Nous reprenons ensuite la route pour l'Ankarana, où roger nous dépose chez Laurent, un sympathique ensemble de bungalows des plus rustiques mais aussi des plus agréables. Ici, comme chez Manaus à sainte Marie, c'est douche au brot d'eau et chasse d'eau au sot, mais c'est tout aussi sympa, même si l'accueil d'Alain et Anouncia est imbattable. Roger nous laisse et nous organisons une visite éclair de l'Ankarana avec Laurent, car nous n'avons pas assez de sous pour tout faire, et à vrai dire, nous manquons aussi un peu de temps, nous devons en effet nous rendre à Nosy be le lendemain avec un impératif aérien ! Oui, je sais, certains vont crier au scandale ! avec un an devant nous, on a réussi à être si pressés par le temps qu'au final on ne consacrera que trois petites heures et demi à l'Ankarana.... oups... exit la grotte des chauves souris, exit le lac vert et les grands tsingy ! Heureusement, Laurent a une solution et nous emmene à la découverte d'un nouveau site de tsingy découvert l'année dernière, il est aussi grand, voir plus que celui des grands tsingy et, permet, en peu de temps d'approcher ces superbes formations calcaires qui forment un océan de rocher au milieu de la forêt sèche de l'Ankarana. De plus, nous verrons tout de même pas mal d'animaux, des lémuriens (deux espèces diurnes et deux nocturnes) entre autre lors de cette visite express de fin d'après midi.

Maki couronné (Diurne)


lémurien nocturne dont on ne connait pas le nom



tsingy calcaires


baobab

Précisons que Laurent est vraiment un très bon guide et qu'il fournit de nombreuses informations tant aux niveaux de la géologie, de la faune et de la flore que de l'histoire de la région et des coutumes locales. Donc pour ceux qui passent dans l'Ankarana, n'hésitez pas, allez loger chez Laurent, c'est pas cher, la bouffe est super (encore une orgie de crabe sauce coco !) et il est vraiment super sympa. Vous ne pouvez pas le louper, sa petite structure est juste en face de l'entrée du parc.

voila, dernier petit conseil touristique, pour ceux qui voudraient contacter roger, voila son number de gsm : 0320465136

allez, on vous laisse pour aujourd'hui, ca fait presque 7 heures qu'on y est. on se retrouve demain ! pas facile le job de journaliste. bientot au programme, un peu de nosy be avec de belles photos et une jolie impression (si si) et Mayotte, 15ans et ses potes !

1 commentaire:

val & tim a dit…

mbola tsara poete
je reconnais bien là ton lyrisme. arrette je vais etre jaloux de ton style !
sinon, effectivement on a cru comprendre que l'afrique de l'est ça aller etre un peu plus rugueux !
merci du message en tout cas...
on embrasse encore une fois Pénélope et la tite Zaïna !