25 décembre 2006

En arriere pays Tanzanien

Un bus bonde nous transporte a Arusha, a tous les arrêts, noix de cajou, énormes samoussas, oeufs durs, mais grille, les vendeurs tendent leurs bras plein de marchandises a nos fenêtres, transactions vite faites, on grignote a longueur de temps dans le bus africain.




Sur la route, nous avons fait une escale a Lushoto, capitale des Usambara mountain, espace de moyenne montagne forestière humide au sol ocre, surplombant la plaine massai.

paysages nuageux au coeur des Usambara mountain


petit bijou d'eau au coeur de la foret primaire (Usambara Mountain)




La Tanzanie invite aux randonnées et a l`espace vert, nous trouvons un pays beaucoup plus luxuriant que l`on avait imagine. Apres trois jour de mise au vert, après les 40 degrés de Dar es Salam, on s`acclimate au 10 degrés des hautes terres tanzaniennes.



Arrives a Arusha en décomposition, après 8 heures de bus tous compresses, nous préparons notre périple en terre massai. Nous explosons notre budget (qui a déjà bien réduit) en nous offrant un mini séjour de 3 jours au lac natron et au cratère du N`gorongoro.

La route qui nous mene au Lac Natron nous plonge au cœur de la vallee du Rift et nous penetrons dans un autre monde.



Il nous semble etre revenu au premier matin de notre Terre et avoir une vision de l’Eden originelle. Ici tout est grandiose et a la fois harmonieux et reposant. La terre s’ouvre en deux, mais nulle violence dans cette fracture. Les flancs du Rift sont verdoyants tout comme le fond de la vallee qui ondule sous les collines au sommet desquelles surgissent de larges Baobabs tandis que les accacias ponctuent les herbes rases de la savane.

La vallee du Rift est aussi baignee de nombreux cours d'eau

De temps a autre, au loin, une tache rouge vif tranche dans tout ce vert. C’est un Massai qui marche au milieu des herbes, le pas long et decide, il est ici chez lui, en terre des Dieux !

Nous croisons aussi de nombreux petits vachers, avec pour seul habit une couverture en guise de toge, qui surveillent leur troupeaux bovins et caprins. Le betail est nombreux et broute en compagnie des giraffes, gazelles de Grant, gnous et autres zebres.






Et tout ces habitants ont l’air de cohabiter en parfaite harmonie. Les Massais ne sont en effet pas des chasseurs, exepte pour le lion qui menace leur betail et dont la chasse procure honneur et respect. Autrement, pendant de nombreux siecles, leur regime alimentaire n’etait compose que de lait frais et caille et de sang de vache preleve directement a la jugulaire percee d’une pointe de fleche et rebouche ensuite a l’aide d’un baton. Lors de rare occasion ils tuent un peu de betail et s’en nourissent egalement.





Aujourd’hui ils se sont mis un peu a la culture mais de facon sporadique et restent tres proche de leur mode de vie ancestrale.

Cette terre appelle véritablement au mysticisme et tout y participe. Tel ce trou, sans doute resultant de la chute d’une meteorite, qui s’engouffre dans la vallee et au fond duquel les massais ont plante quelques jardins. Des volcans parsèment le fond et les sommets du Rift, tel une multitudes de cones verdoyant pour les plus petits et de hautes forteresses au sommet embrumes pour les plus hauts.

C’est au cœur de la nuit que entreprenons l’ascension du dernier en activité : L’Oldoinyo Lengai, la montagne sacrée des Massai ou serait ne le père de tous les Massais, Natero Kop, fils du Dieu Engai. La montée est raide, très raide même. Les ravines creusent les flancs de la montagne et c’est au fond de celle-ci que nous escaladons les pentes du volcan.

L'Oldoinyo Lengai


Elie, notre guide


Ce n’est qu’au petit matin que nous parviendrons au sommet du volcan blanc ! En face de nous, dans le soleil levant, se dresse au loin le toit de l’Afrique, majestueux dans le rougeoiement du matin.








Nous marchons au creux du cratère entre les chemines fumantes et au milieu d’une forte odeur de souffre. Nous sommes bien dans le royaume d’un Dieu, nul doute là-dessus, et soudain deux puissants grondements, provenant des entrailles de la Terre, nous le rappelle !






Nous ne nous attardons pas et nous nous engageons pour la longue descente, d’une raideur a coupe le souffle d’un grimpeur et ou vous flinguer les cuisses d’un Makele !



C’est epuises mais heureux que nous rejoignons notre campement non loin du Lac Natron ou nos camarades Massais nous attendent.





Apres etres descendu au coeur de la vallee du Rift, nous partons pour le plus grand cratere a sec du monde et le 6eme tout type confondu : Le cratere du N'Gorogoro !

Cite comme la 8eme merveille naturelle du monde, ce cratere est en realite une caldeira. Il ne resulte pas d'une eruption mais de l'effondrement du dome de l'ancien volcan qui se trouvait la autrefois. Le processus de formation d'une caldeira est impressionant. Quand, suite a des centaines de milliers d'annees d'eruption, la chambre magamatique du volcan se retrouve vide, elle forme une immense cavite sous la croute du cratere. Celui-ci fini alors par s'effondrer sous son propre poids.

Quand on sait que le cratere mesure jusqu'a 21 km de diametre (il n'est pas tout a fait circulaire), on peut imaginer la masse qu'il devait representer du temps de son vivant. A priori il etait bien plus haut que le Kilimandjaro !

Le fond du cratere est constitue d'une immense plaine ou pousse une herbe rase, d'un lac sale et d'une petite foret pluviale ainsi que de nombreux marecages : un vrai microcosme protege du reste du monde. On y trouve de nombreux animaux, dont les fameux big five (lion, leopard, buffles, rhinoceros et l'elephant) ainsi que des guepards, des hyenes, des gazelles de thompson, des bubales, des gnous, des chacals, des hippos et de nombreuses especes d'oiseaux. C'est une veritable arche de Noe !














nos amis les lions attirent bien du monde !

























Ou le monde est tout petit, apres avoir croise ce couple de haut-savoyards en Afrique du Sud il y a trois mois de cela, nous les recroisons au coin picnic du cratere ! pour suivre leur aventure :
www.africacy.com


Le retour de notre expedition fut quelque peu rocambolesque. Notre Land Rover a rendu l'ame juste a la sortie du cratere et nous avons effectue les deux heures de trajet pour Arusha a bord d'une vielle 504 pourav' au main d'un conducteur fou ! Nous revoila dans la realite !!!

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