Un long trajet entre nul part et ailleurs. A Nairobi, le quartier Eastleigh au 10th street, est le quartier des "expat" enfin des expat ethiopiens et somalis, ceux qui n'ont pas forcement le choix de vivre dans leurs pays. Refugies politiques ex-militaire, immigres venus chercher une vie meilleure au Kenya, ils se retrouvent dans ce quartier mixte entre l'Orient et l'Afrique.
De ce quartier, partent les trucks pour l'Ethiopie. Notre bus ne partira jamais car il n'y a pas assez de monde pour le remplir. Heureusement il y a des places dans la cabine du camion. 40 heures apres, nous voila a la frontiere kenyo-ethiopienne.
C'est une traversee en pays sauvage. Apres Isiolo, c'est le farwest, le nord du Kenya est completement delaisse, pays desertique, piste de poussiere jaunie, d'epineux. On a l'impression de s'enfoncer au bout du monde. Le soleil tape comme un fou, il fait tres chaud et les Rendilles vivent ici, de rien, dans cet environement si hostile pour l'homme. On croise quelques villages, a cote des rivieres assechees, village d'arret ou le coka frais est toujours le bienvenu.
Plumes sur la tete, jeunes moranes avec leurs fleches dans le dos, vieille femme rendille a la peau toute seche et frippee, des colliers de toutes les couleurs autour du cou, du front, des poignets, bras et chevilles. Ils sont peut etre pauvres mais ont un sens de l'esthetique incroyable!! Tout le monde crache ici, tres efficacement, d'un jet sec et assure, liquide peu ragoutant, vert ou noiratre. Heureusement des grand meres vendent la brosse a dent traditionnelle, des racines d'un arbre local avec laquelle on se frotte aux dents.
Avant l'arrivee sur Marsabit, une grande plaine aride part sur la gauche, immense a n'en plus voir la fin, le lac Turkana n'est pas loin et ca nous fait rever. Marsabit ou bientot l'armee va nous escortee jusqu'a la frontiere ethiopienne.
At the border, le chauffeur nous largue sans un Au revoir, lui qui ne nous a pas addresse la parole du voyage, si ce n'est pour "gueuler" sur Bati, car ca le saoule qu'il dorme tout le temps, ca le saoule qu'il mette le genoux contre la boite de vitesse. Dommage de finir le Kenya avec un con pareil, sur son tableau de bord une petite photo de Ben Laden.
Sur le pont qui fait office de frontiere, un signal nous indique de marcher a droite. Fini la left drive, keep the right.
12 mars 2007
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